Lorsque le vin coule dans nos veines,
il serait vain de se prendre pour des devins.
Même si ce breuvage divin nous fait tourner la tête,
évitons d’en boire jusqu’à la lie !
Et si nos langues se délient, ivres de liberté,
qu’elles s’allient avec diplomatie pour plus
d’harmonie avant t’entendre sonner l’hallali.
Vous l’aurez probablement compris !
L’arbre annonçant notre joyeuse entrée automnale est : Vitis vinifera ou la vigne rouge pour les intimes !
Cet arbre fait partie des plantes dites du "sang".
Indiquée notamment pour soulager les jambes lourdes et les articulations douloureuses, la vigne rouge favorise entre autre le retour veineux et redonne de la fluidité aux articulations noueuses !
Les anciens préconisaient de boire un verre de vin rouge tous les jours pour ses vertus gustatives, enivrantes et surtout anti-oxydantes, astringentes et toniques. Bref, un breuvage permettant de rester jeune et dynamique tout au long de sa vie !
Traditionnellement, la vigne et le vin étaient soit liés aux dieux - pensons à Bacchus ou Dionysos - soit à certains rituels sacrés - souvenez-vous des Noces de Cana - ou soit au sang … du Christ !
Au-delà de ces considérations mystiques, la vigne fait également partie de ces arbres millénaires inspirant un sentiment d’éternité.
Grâce à un système racinaire déjouant toutes les roches et s’accrochant profondément dans des sols parfois hostiles, la vigne fait preuve de solidité malgré son tronc et ses branches noueuses d’où l’adage populaire : « Solide et noueux comme un pied de vigne » !
La vigne évoque souvent la sagesse des aînés asséchés par le temps et bien campés, pour certains, sur leurs positions !
Malgré son aspect trapu, la vigne s’érige vers le ciel grâce à de nombreuses vrilles s’agrippant, telles des petites mains, à tout ce qu’elles trouvent !
Pourtant, il lui arrive parfois de s’étaler trop largement voire d’étouffer tout ce qui pousse autour d’elle.
Comme tout être vivant, la vigne peut donc vriller soit du côté de la lumière ou du côté des ténèbres et de la domination. C’est ce que le Docteur Bach avait notamment observé lors de la création de ses élixirs floraux.
En effet, sur le plan émotionnel, la vigne rouge nous invite à devenir des guides éclairés et éclairants, capables de diplomatie et de révéler nos talents de meneur lorsque cela s’avère nécessaire !
En outre, de part le mouvement spiralé de ses vrilles, la vigne nous invite à nous réconcilier avec les cycles de la vie rythmés par la naissance et la mort. Pour guider et être guidé, certaines positions demandent parfois d’être mises au placard, afin d’en camper une autre… Et c’est là que le bas blesse pour certains ! Qu’il est aisé de passer du guide éclairé au gourou entêté cherchant à faire régner l’ordre et la discipline à n’importe quel prix et tant pis si celui-ci est une vie ! Je parle ici d’une vie au sens propre comme au figuré ! Bref dans ce cas, au lieu de nous élever, le pouvoir de la vigne nous étouffe et nous soumet à sa domination…
Funeste constat démontrant toute la puissance et la complexité du vivant qu’il soit arbre ou homme !
Les deux pieds dans l’automne annonçant la fin d’un cycle, je nous lance cette invitation !
Profitons de la chute des feuilles pour nous débarrasser de toutes ces sombres pressions et renouons avec le sang de la vie !
Goûtons aux récoltes que nous avons pu engranger cette année et délectons-nous de notre millésime intérieur avec fierté, car cette année, nos racines ont dû faire preuve d’une grande flexibilité pour percer la roche dans laquelle nous avons été figés et ce parfois malgré nous !
Célébrons ce qui nous élève et honorons celles et ceux qui ne sont plus !
Avant de vous partager la recette de cette saison, j’aimerais clôturer cet article par un clin d’œil à un poète inspiré, un jaseur boréal éclairé, Julos Beaucarne, décédé le week-end du 18 septembre dernier. Je terminerai par ses mots :
Vivez le peu que vous vivez dans la clarté ! .
Коментарі