Je suis ravie de vous présenter le premier concept de cette lettre « B » ô combien élémentaire :
Bonjour !
Le mot magique pour entamer chaque journée ou heure de cours, rencontre et réunion.
Assurez-vous bien de souhaiter à vos élèves ou auditeurs un vrai « bon » jour.
Promettez leur, par ce simple mot, qu'ils vont passer en votre compagnie des moments inoubliables. Oui, inoubliables, car il est question ici de décrire un climat de classe idéal empreint de sérénité en-dehors de toute forme de stress, de méfiance ou de contrôle.
Lorsque nous savons à quel point les premières secondes d'une relation conditionnent toute la suite de cette dernière, il y a lieu de choyer ce moment précis.
En effet, tout votre travail se fera « en relation ». C'est ce qui différencie l'enseignant-formateur-orateur des « machines à apprendre » que certains voudraient voir se généraliser dans un avenir plus ou moins proche.
L'apprenant s’élève, car il est en relation avec l'enseignant, ses collègues de classe ou ses paires.
Certes, il peut apprendre seul devant un écran, notamment en période de crise, si, en contre partie, il vit en alternance des moments de relations denses. Selon notre expérience, cette conception de
« l'enseignement à distance » serait à appliquer avec parcimonie et non massivement tel que nous le voyons actuellement !
Pour celles et ceux qui voudraient aller plus loin dans ce domaine du « bon » jour, si vous en avez l'élan et le temps, vous pourriez ajouter : « Comment ça va ? ». Accompagnez cette question d’une petite « météo des émotions » permettant à chacune et chacun de :
déposer son humeur du jour
développer son vocabulaire et
assurer, sur le long terme, un climat de classe encore plus agréable.
Une météo intérieure donne autant d'indications que celle que nous faisons en regardant par la fenêtre pour voir l'ambiance du jour.
Une routine qui amène, petit à petit, à une communication claire et responsable vis-à-vis de soi et des autres.
Un premier pas vers une diminution importante de l'agressivité à l'école, grâce à cette ouverture sur l'empathie.
Bouts de ficelle :
Dans l'enseignement, reconnaissons-le, c'est le règne de la débrouille ! Voyons-le comme un formidable levier d'apprentissage.
Sachez que le matériel que vous aurez spécialement créé pour votre leçon sera le mieux adapté à vos idées. Le domaine de la débrouille concerne tout le matériel nous permettant de travailler en trois dimensions.
Il est vrai que les livres se trouvent facilement et que les tablettes et autres écrans envahissent progressivement les classes.
Il est vrai aussi que les cubes, les engins, les maquettes, les poulies et tant de choses essentielles à la compréhension en profondeur des concepts prennent beaucoup de place.
Pourtant, j'ose dire qu'un concept est vraiment maitrisé une fois représenté en trois dimensions.
Bien que cela prenne de la place, quel pouvoir d'abstraction ! C'est le moyen de plus efficace pour amener l'élève du concret à l'abstrait. Bizarre que cela semble réservé aux classes maternelles, car pour un tas d'enfants, d'adolescents ou d’adultes pour qui certaines étapes ont été brûlées, il faudrait revenir à la modélisation 3D pour espérer un progrès.
D’ailleurs, le Ministère de l’Education devrait songer à inscrire un cours de « technique de débrouillardise » dans la formation des enseignants car, comme en tout, tout est question d'entrainement.
Voici que la définition « Artisan enseignant » prend tout son sens.
Pour celles et ceux qui se demandent qui est Alcide Tsalaï, je vous invite à consulter l'article Les mémoires d'Alcide: la lettre « A » .
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